• 4 octobre 2023 18h21

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G20 : ce qu’il faut retenir du sommet qui s’est tenu à New Delhi

ByECHOS DU MONDE

Sep 10, 2023

La réunion des 20 pays les plus puissants s’est achevée ce dimanche 10 septembre. La situation en Afrique, le climat ou l’Inde ont été abordés.

Sous l’égide du Premier ministre indien, Narendra Modi , le G20 s’est réuni, avec toutefois l’absence notable des présidents chinois et russe, Xi Jinping et Vladimir Poutine. Cette rencontre a débouché sur une déclaration finale consensuelle, des compromis ayant pu être trouvés.

Voici les principales annonces faites lors de la réunion des vingt pays les plus puissants du monde.

G20 et Union africaine

Le G20 a intégré officiellement l’Union africaine (UA), un signal fort pour l’Afrique et une victoire diplomatique pour l’Inde qui s’affiche comme le leader des pays du Sud. L’entrée de l’Union africaine au G20 va offrir « une voix et une visibilité » à l’Afrique, continent qui affiche aujourd’hui « la croissance la plus rapide », et lui permettra de faire valoir ses intérêts et ses points de vue au sein de l’instance, selon le président kényan, William Ruto.

Établie à Addis-Abeba, capitale de l’Éthiopie, l’UA compte 55 membres (dont six suspendus), totalisant 3 000 milliards de dollars de PIB. Le continent n’était jusque-là représenté au G20 que par un seul État, l’Afrique du Sud, dont le président Cyril Ramaphosa s’est dit « ravi » de la place offerte à l’UA.

Climat : un strict minimum

Profondément divisé sur l’avenir du pétrole, le G20 a échoué à appeler à une sortie des énergies fossiles dans sa déclaration finale, mais soutient pour la première fois l’objectif de tripler les renouvelables d’ici à 2030, un « strict minimum » à trois mois de la 28e Conférence des Nations unies sur les changements climatiques.

La question d’une éventuelle sortie des énergies fossiles, cause essentielle de la crise climatique de plus en plus sévère, est cette année au cœur des négociations internationales censées culminer en décembre à la COP28 de Dubai.

L’année 2023 est en voie de devenir la plus chaude jamais connue par l’humanité. Et une sortie des énergies fossiles sans captage de CO2 est jugée indispensable par le premier bilan de l’accord de Paris, publié vendredi par l’ONU Climat. Le G7 en a approuvé le principe au printemps, tout en échouant à fixer un calendrier.

Couloir logistique au Moyen-Orient

Les États-Unis ont poussé, à l’occasion du G20, pour un ambitieux projet de couloir logistique reliant l’Inde et l’Europe au Moyen-Orient, avec un rôle de premier plan pour l’Arabie saoudite. Un accord de principe a été signé entre les États-Unis, l’Inde, l’Arabie saoudite, les Émirats arabes unis, l’Union européenne, la France, l’Allemagne et l’Italie. « C’est vraiment important » : en commentant cette signature, le président américain a parlé d’un accord « historique » lors d’une table ronde rassemblant les dirigeants concernés.

« Ukraine : l’agression russe pas mentionnée »

Concernant l’Ukraine, si la déclaration finale dénonce l’emploi de la force visant à obtenir des gains territoriaux, le texte ne fait pas mention explicitement d’une agression russe en Ukraine, expression pourtant utilisée en 2022 lors du précédent sommet du G20 à Bali dans une référence à une résolution de l’ONU qui avait déploré dans les termes les plus vifs l’agression commise par la Fédération de Russie contre l’Ukraine.

« L’Inde, c’est le Bharat »

Narendra Modi a ouvert le G20 derrière une plaque où son pays était identifié comme Bharat, soit le plus fort signal à ce jour d’un potentiel changement du nom officiel India, hérité du passé colonial. L’Inde et le Bharat sont les deux noms officiels du pays en vertu de sa Constitution, dont l’article 1 commence par : L’Inde, c’est le Bharat.

Le mot Bharat remonte aux anciens textes hindous écrits en sanscrit. Mais les membres du BJP, le parti nationaliste hindou au pouvoir, ont déjà fait campagne contre l’utilisation du nom Inde, qui trouve ses racines dans l’Antiquité occidentale et a été imposé par le Royaume-Uni.

Les hindous constituent l’écrasante majorité du 1,4 milliard d’habitants de l’Inde, mais de nombreuses minorités religieuses, en particulier les plus de 200 millions de musulmans, craignent que Modi ne veuille refaire du pays une nation hindoue.

AFP

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