L’organisation Bénévoles de la Santé œuvre pour le bien-être communautaire en organisant chaque année, des bilans de santé sociaux. Son Major-Coordonnateur, François d’Assise Hondégla nous en dit plus.
Pouvez-vous nous présenter Les Bénévoles de la santé ?
Les Bénévoles de la Santé, c’est l’équipe médicale qui réunit les médecins, infirmiers, sages-femmes, pharmaciens, biologistes, les médecins spécialistes, les gastrologues, les radiologues, les aide-soignantes et une équipe administrative composée de secrétaires et aussi d’agents techniques informatiques.
Depuis quand Bénévoles de la Santé a été créé et quelles sont les grandes activités menées ?
Les Bénévoles de la Santé, ce sont des agents de la santé qui sont chrétiens et musulmans, parce que nous avons parmi nous, la sage Samaké par exemple, elle est responsable au niveau du service de dépistage du cancer du sein. Nous avons notre sœur Samira, qui est du laboratoire. Elle est au service pour les prélèvements sanguins. Donc l’équipe des Bénévoles de la santé existe depuis maintenant six années. Et nous nous réunissons pour réfléchir et voir comment apporter, à partir de notre volontariat, soulager et fournir le bien-être à la population.
Vous organisez chaque année une opération de bilan de santé social. Pouvez-vous en faire un bilan ?
Nous sommes à la 27e édition du bilan de santé social. L’initiative vient du fait que nous pensions qu’il est bien plus juste de mettre l’accent sur la santé préventive. Le système de santé repose sur deux systèmes : la santé préventive et le système curatif. Pour la prévention, on peut se remettre d’une maladie, d’une pathologie grave quand celle-ci est dépistée un peu plus tôt. Par contre, quand c’est le système curatif, il nous faut du temps, un traitement pour pouvoir guérir le patient. Pour la prévention, nous avons initié un bilan de santé et nous avons été soutenus par certains laboratoires qui nous accompagnent. Parce que quand le patient paye 10 000 F, la différence de 15 000 F est supportée par des laboratoires qui interviennent dans certaines réalités. C’est vrai qu’ils n’aiment pas qu’on fasse de la publicité pour eux. De leur point de vue, c’est vraiment ce qu’ils peuvent faire dans l’ombre par rapport aux médicaments qu’ils sont en train de mettre à la disposition de la population. Donc le bilan concerne les maladies telles que le paludisme, l’anémie, les infections, la fièvre typhoïde, le diabète, l’insuffisance rénale, l’hépatite virale B et puis également le VIH à la demande du patient. Et puis un bilan un peu plus bas qui est la biochimie, qui concerne les maladies cardio-vasculaires, par rapport à l’hypertension artérielle et les maladies cardio-vasculaires.
Quelles sont les récurrences pathologiques ?
Le paludisme vient en tête, ça, c’est au dernier bilan qui a eu lieu au mois de mars 2024. Ensuite, il y a l’anémie, après l’anémie, tout le bilan, ce qu’on appelle hypercholestérolémie, le taux de cholestérol élevé… Nous interpellons donc la population sur tout ce qui est gras, l’huile, les aliments trop gras. Ensuite, nous avons le diabète qui vient. Après le diabète, malheureusement, il y a des cas d’insuffisance rénale… Les gens prennent les médicaments n’importe comment. C’est l’automédication ou sans prescription, ils prennent des médicaments. Il y a aussi l’hépatite virale B qui gagne du terrain. Pour le VIH, on a plus de nouveaux cas que les anciens qui sont déjà connus. Dieu merci avec le circuit de l’Etat, du ministère de la Santé, tous les cas dépistés positifs sont pris en charge.
Quel message pouvez-vous lancer à l’endroit de la population en tenant compte de tous ces bilans ?
La santé est le bien le plus précieux de tout homme. Et comme on le dit, il vaut mieux prévenir que de s’attarder sur la guérison. Donc nous leur demandons de faire l’effort pour qu’au moins une fois dans l’année, sinon tous les trois mois, ils puissent faire leur bilan de santé pour déjà dépister plutôt une maladie qu’on peut déjà traiter, au lieu de la laisser se développer et produire des séquelles qui pourraient devenir désagréables au niveau de l’accompagnement et de la prise en charge du patient. Le bien-être social commence déjà par un bilan de santé et un bilan de santé avec les Bénévoles, c’est possible. Que vous soyez une association, une communauté religieuse, un groupe constitué, vous pouvez nous appeler et nous allons travailler à l’effet de voir comment organiser un bilan de santé pour votre personnel et pour la population ou pour les membres de votre association.
Propos recueillis par Hervé Gobou
rvgobou@gmail.com