Le dirigeant de l’Azerbaïdjan a refusé de rejoindre ce forum destiné à offrir un cadre informel pour apaiser des tensions régionales.
Le président ukrainien entend repartir avec des promesses, voire davantage. Volodymyr Zelensky a indiqué, jeudi 5 octobre, se trouver à Grenade, dans le sud de l’Espagne, pour un sommet européen. Le chef d’État espère nouer des accords sur le renforcement de sa défense aérienne à l’approche de l’hiver.
« Grenade, Espagne. Sommet de la Communauté politique européenne », a-t-il écrit sur Telegram, à propos de ce forum qui réunit près de 50 dirigeants européens. Volodymyr Zelensky a déclaré qu’il prendrait part à « d’importantes rencontres bilatérales » lors de ce sommet destiné notamment à offrir un cadre informel pour apaiser des tensions régionales.
« La clé pour nous, particulièrement avant l’hiver, est de renforcer la défense aérienne, et nous avons déjà les bases de nouveaux accords avec nos partenaires », qui doivent maintenant être « confirmés et mis en place », a-t-il ajouté.
L’hiver dernier, la Russie avait attaqué d’importantes infrastructures en Ukraine, privant régulièrement des millions d’habitants de chauffage, d’eau et d’électricité. Kiev estime que la Russie a repris ces dernières semaines cette stratégie de « terreur énergétique » en visant à nouveau des infrastructures.
Volodymyr Zelensky a également jugé qu’une « attention particulière » devait être portée « à la région de la mer Noire et à la collaboration pour la sécurité alimentaire mondiale et la protection de la liberté de navigation ».
Revers
La présence du président ukrainien Volodymyr Zelensky sur la photo de famille de ce troisième sommet de la Communauté politique européenne n’offrira pas l’éclat espéré. L’absence d’Ilham Aliev et celle, attendue, de son homologue turc Recep Tayyip Erdogan, est un revers pour ce forum.
Deux semaines après l’offensive éclair des forces azerbaïdjanaises qui a poussé la quasi-totalité de la population arménienne à fuir la république du Haut-Karabakh, le format semblait idéal pour une rencontre. Mais à la veille de ce sommet, agacé par les marques de soutien européennes à l’Arménie, Ilham Aliev a fait savoir qu’il ne serait pas au rendez-vous.
Dénonçant une « atmosphère anti-azerbaïdjanaise », il n’a pas jugé « nécessaire » de participer aux négociations dans ce format, a déclaré à l’AFP un responsable azerbaïdjanais. Le Premier ministre arménien Nikol Pachinian, qui sera bien présent à Grenade, s’est dit déçu. « Nous étions dans un état d’esprit constructif et optimiste », a-t-il déclaré.
AFP